L'Histoire de Volubilis
A
Le nom de Volubilis est bien attesté aussi bien par les textes anciens que par l'épigraphie volubilitaine. Il est communément admis que le mot Volubilis dérive d'un mot berbère " Oualili " qui désigne le laurier-rose, plante qui pousse en abondance à proximité de l'oued Khoumane. Dans les sources arabes et les monnaies pré - idrissides et idrissides, le nom s'est transformé en " Walila ". A partir du 14ème s., les ruines de la ville sont appelées Ksar Pharaon, château du Pharaon, nom encore utilisé de nos jours. L'établissement de l'homme est favorisé par de nombreux facteurs : une position facile à défendre au pied du mont Zerhoun, une abondance d'eau des sources et des deux oueds, une plaine propice à la culture des céréales et le piémont à l'arboriculture. Ces facteurs ont poussé l'homme à s'y installer probablement dès l'époque Néolithique ( 6000-5000 av. J.-C.).
L'existence d'un noyau proto-urbain déjà au 3ème siècle est attestée grâce à la lecture et l'interprétation d'une inscription en langue punique, consacrée à une famille de suffètes, qui fait remonter la genèse de la ville à cette époque. Pourtant, les premières attestations archéologiques ne remontent pas au-delà du IIème s. av. J.-C. On peut estimer à une douzaine d'hectares la superficie de la ville, qui était protégée par une enceinte construite en briques crues sur un soubassement en pierres de taille. Bien que la plupart des vestiges aient été détruits ou recouverts ultérieurement, il subsiste un grand temple de tradition africaine et deux petits temples plus proches de la tradition classique.
Au deuxième siècle avant J.-C., un pouvoir monarchique était déjà établi en Maurétanie ; le royaume englobait alors le nord du Maroc et la partie ouest de l'Algérie. Le roi maure le mieux connu était Juba II, fils du Juba I de Numidie. Elevé à Rome, il était marié à Cléopâtre-Séléné, fille de la célèbre Cléopâtre d'Egypte, et de Marc-Antoine. Nommé roi de Maurétanie par l'empereur Auguste, son long règne (25 av. J.-C. - 23 ap. J.-C.) a marqué l'histoire de
C'est au deuxième siècle après J.-C. que la ville atteint son extension maximale de
En 168-169, sous l'empereur Marc-Aurèle, la ville s'est dotée d'une enceinte à huit portes monumentales. La dynastie sévérienne a aménagé un nouveau centre monumental : le capitole construit sous l'empereur Macrin en 218 ap. J.-C., la basilique et le réaménagement du Forum datent vraisemblablement de cette époque. C'est sous cette dynastie que l'arc de triomphe a été construit à l'occasion de la remise d'impôts et pour célébrer l'octroi de la citoyenneté romaine aux habitants.
A l'avènement de Dioclétien en 285 ap. J.-C., l'administration et l'armée romaines ont abandonné le sud de
Avant l'arrivée d'Idriss Ier, Volubilis et sa région se sont déjà islamisés comme en témoignent les chroniqueurs arabes et les monnaies pré-idrissides trouvées à Volubilis même. C'est à la suite du conflit entre les Abassides et les Chiites qu' Idriss Ier, descendant d'Ali par Al - Hassan, s'est enfuit au Maghreb al aqça, où il a été accueilli par le chef de la tribu Aouraba en 788 ap .J.-C.. Une fois installé à Walila, il est proclamé commandeur des croyants. De là, il a essayé d'étendre son domaine en construisant la ville de Fès. Il a été assassiné en 175 de l'hégire (791 ap .J.-C.)
La ville n'est pas tout de suite abandonnée, elle a accueilli en 818 ap. J.-C les réfugiés de l'émeute du faubourg de Cordoue, les Rabédis. Elle a vraisemblablement survécue jusqu'à l'époque Almoravide (XIème siècle.)
Les fouilles archéologiques commencées en 1915 ont permis de mettre en évidence une grande partie de la ville ( plus de
Les efforts des autorités marocaines -
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